Crédits photos : Photo courtoisie de Samuel Giguère / Radio-Canada / CTV News / IBSF

Q. Quel a été ton plus grand défi pour te qualifier pour les Jeux de Beijing 2022?
R. « Le plus grand défi cette année fut certainement de devoir composer avec la pandémie. Avec l’équipe canadienne, nous avons dû demeurer cet hiver en Europe pendant près de trois mois, sans pouvoir retourner à la maison afin de minimiser les risques de contagion. Ce fut très difficile d’être si loin de mon épouse et de mes deux filles et pour une aussi longue période. »

Q. Qu’est-ce que ça représente pour toi de participer enfin aux Jeux olympiques après avoir fait l’impasse sur les Jeux de 2014 et 2018?
R. « Les raisons pour lesquelles je n’ai pas pu participer aux deux derniers Jeux olympiques d’hiver étaient malheureusement hors de mon contrôle. Je ne peux m’empêcher de penser que je devrais en être à mes troisième Jeux cette année. Les choses se déroulent rarement comme nous l’avions planifié. Cela dit, je suis très heureux de pouvoir enfin participer et je me considère chanceux de pouvoir continuer à faire du sport de haut niveau à mon âge. » [Rires]

Q. De quelle façon t’encourages-tu chaque jour à l’entraînement?
R. « Je n’ai jamais eu besoin de beaucoup d’encouragement pour continuer à m’entraîner. J’ai toujours adoré le processus de préparation, les entraînements, les pratiques, etc. J’ai aussi toujours eu la chance d’avoir de bons coéquipiers avec qui j’avais du plaisir à m’entraîner et qui m’apportais la motivation nécessaire à me dépasser chaque jour. »

Q. Comment gères-tu ton stress avant une compétition?
R. « J’aime ce genre de stress. Un peu de nervosité, de crainte et d’adrénaline. C’est un « feeling » que j’adore ! »

Q. Partage-nous un conseil d’entraîneur important à tes yeux?
R. « Un de mes entraîneurs de football m’a dit un jour : Une carrière d’athlète est habituellement très courte. Si tu penses faire du bobsleigh plus tard, n’attends pas. Embarque-toi à fond dans les deux sports tout de suite ! Meilleure décision que j’ai prise. »

Q. Quel est ton lieu de compétition préféré?
R. « La commune de Saint-Moritz dans les Alpes suisses, sans aucun doute ! C’est un endroit magnifique. Les montagnes, la neige et le soleil nous donnent des paysages fabuleux. De plus, il s’agit de l’endroit où le bobsleigh fut inventé et c’est à cet endroit que se trouve la seule piste en neige et glace naturelle au monde. »

Q. Quel conseil donnerais-tu aux jeunes qui veulent se lancer dans une carrière sportive?
R. « Pour faire carrière dans le sport, il faut s’armer de persévérance, de détermination et de discipline. Mais il faut également savoir s’amuser et prendre le temps d’apprécier notre parcours. Tout est une question d’équilibre ! »

Q. Selon toi, quel est l’aspect le plus difficile d’être un athlète de haut niveau?
R. « Personnellement, étant donné que je suis père de deux petites filles, je dirais que conjuguer le sport et la famille est l’aspect le plus difficile. Heureusement, mon épouse me supporte depuis les tout premiers débuts. Je n’aurais jamais pu continuer si longtemps en tant qu’athlète sans son appui. »