Joseph Polossifakis
Crédits photos : Comité olympique canadien / La Baie d’Hudson / Journal Métro / Photo courtoisie de Joseph Polossifakis / Radio-Canada
Détails personnels
Sport : Escrime
Jeux olympiques : Rio 2016
Ville natale : Montréal, Québec
Q. Racontez-nous un moment mémorable de vos Jeux olympiques ?
R. « Mes parents ont été choisis pour inaugurer la Maison olympique du Canada à Rio la première journée des Jeux, en compagnie du Gouverneur général du Canada et de sa conjointe. L’objectif de la Maison olympique du Canada est d’accueillir les membres de l’Équipe olympique canadienne, leur famille et leurs amis tout au long des Jeux. C’était un très beau moment dont je me souviendrai toujours ! » (Photo de ce moment dans l’en-tête/en bas à gauche). »
Q. Avez-vous des anecdotes des Jeux olympiques ?
R. « Nous étions un grand groupe d’athlètes du Canada (environ 30-40 athlètes) dans un bar local situé près du village des athlètes (après nos compétitions bien évidemment). Un DJ mixait de la musique cette soirée-là et le bar était bondé de locaux. Un des athlètes canadiens a réussi à convaincre le DJ de la soirée d’arrêter la musique pour que tous les Canadiens dans la salle puissent chanter l’hymne nationale du Canada ensemble pour bien débuter la soirée. Le DJ a accepté. Il a arrêté la musique pour que nous puissions chanter et tous les clients locaux nous ont écouté chanter en chœur l’hymne national du Canada dans le bar. C’était un moment très unique, drôle et un souvenir dont je me souviendrai pour toujours. Ce fut un moment très rassembleur ! Je me suis senti fier d’être Canadien et heureux de faire partie de cet esprit olympique. Les clients locaux brésiliens ont aussi adoré ! »
Q. Avez-vous un rituel avant un combat?
R. « Le soir avant ma compétition, je prends le temps de visualiser toute ma routine du matin et des mises en situation spécifiques de match. Je m’imagine en train de bien exécuter des actions, de déjouer des adversaires avec des actions spécifiques et d’entrevoir comment je réagirais si je recevait des touches contre moi, etc. J’essaie de passer à travers le plus grand nombre de scénarios possibles qui pourraient se produire le lendemain. Cela m’aide à mieux gérer mon stress et l’exécution des mes mouvement lors de ma journée de compétition. »
Q. Comment réagissez-vous à la victoire et à la défaite ?
R. « J’ai appris avec le temps qu’il faut essayer de réagir de la même manière vis-à-vis une victoire ou une défaite. Il ne faut pas rester trop longtemps fixé sur le résultat (que ça soit positif ou négatif). Il faut toujours essayer d’apprendre du résultat pour essayer de devenir encore meilleur la prochaine fois. » Malheureusement, selon mon expérience, tu apprends souvent beaucoup plus d’une défaite que d’une victoire, et c’est pour cela que c’est nécessaire de perdre pour s’améliorer. »
Q. Comment avez-vous réagi cette année en apprenant que vous n’étiez pas qualifié pour les Jeux de Tokyo?
R. « C’était très difficile au début, mais j’ai déjà vécu cette déception en 2012. J’étais beaucoup mieux outillé pour gérer cette situation cette fois-ci. Je me suis dit que j’avais tout fait pour essayer de me qualifier tout en ayant un travail à temps plein, ce qui est rare lorsqu’on est un athlète. C’était un cycle olympique très taxant physiquement et mentalement. »
Q. Quel a été votre cheminement personnel pour accepter cette nouvelle?
R. « J’étais fier de mon parcours et j’ai appris à ne pas rattacher mon identité ou ma perception envers moi-même à uniquement un résultat ou une qualification. Il faut plutôt apprécier toute la progression qui se fait quand on poursuit ce résultat ou cette qualification. De façon générale, je suis fier de ce que j’ai pu accomplir ces dernières années et je suis une personne plus complète et forte qu’au début du cycle olympique. »
Q. Est-ce qu’il y a un nouveau défi qui vous attend prochainement ?
R. « Je serai analyste en escrime à Radio-Canada pour les Jeux de Tokyo. Radio-Canada connaissait mon implication et intérêt dans le monde des médias. Leur équipe m’a tout de suite contacté lorsqu’elle a su que je n’étais pas qualifié pour les Jeux de Tokyo. Je suis très excité de vivre cette expérience et de faire un bon travail ! »
Q. Que représente cette nouvelle expérience pour vous ?
R. « Il n’y a pas eu d’analyste en escrime depuis les Jeux de 1992, donc c’est un grand honneur pour moi de pouvoir partager mes connaissances et mon amour de ce sport au grand public. Ce n’est pas toujours un sport facile à comprendre, donc c’est important d’avoir un analyste qui est en mesure de pouvoir bien expliquer les nuances aux téléspectateurs. »