Myriam Da Silva
Crédits photos : Comité olympique canadien / Photo courtoisie de Myriam Da Silva / David Jackson / La Presse / Vincent Ethier
Détails personnels
Sport : Boxe
Jeux olympiques : Tokyo 2020
Ville natale : Chambly, Québec
Q. Est-ce qu’il y a un moment précis dans ta vie où tu t’es dit que ton rêve d’aller aux Jeux olympiques pouvait se réaliser ?
R. « Non, mais à un certain moment oui. [Rires] Avant de débuter la boxe, je jouais au soccer. Toutefois, certains événements sont survenus et ont fait que mes espoirs de rejoindre l’équipe se sont éteints. Lorsque j’ai commencé à pratiquer la boxe en 2007, les femmes n’avaient toujours pas accès à participer aux Jeux olympiques. Lorsque les épreuves chez les femmes ont été ajoutées au programme en 2012, j’ai eu de nouveau espoir même si ma catégorie de poids n’y apparaissait pas encore. Je me disais qu’on pouvait y arriver si on continuait à démontrer sur la plateforme internationale que nous avions notre place aussi. Donc ce n’est pas un moment précis de réalisation, mais plus l’émergence de possibilités. »
Q. Comment décrirais-tu ton année avant les qualifications olympiques ?
R. « Bien que la pandémie ait été éprouvante pour tous, elle nous a également permis de recentrer notre focus et de mettre en œuvre nos capacités d’entraide et d’imagination. Ce fut une année de travail d’équipe, de détermination et de dépassement de soi, tout comme une année olympique standard, mais simplement différente. La préparation a continué comme nous l’avions entamée puisque nos confirmations officielles ont seulement été annoncées le mois dernier. »
Q. Qu’est-ce qui te motive le plus et qui te permet de continuer à t’entraîner chaque jour ?
R. « C’est peut-être étrange à dire, mais pour moi c’est simplement normal. J’aime le sport que je pratique et tant que j’aimerai passionnément ce que je fais, je n’aurai pas l’impression de « travailler » fort, mais plutôt de donner le meilleur de moi-même pour assurer ma place parmi les meilleures. »
Q. Comment envisages-tu ta première expérience aux Jeux olympiques ?
R. « Je dirais que je me laisse porter par la vague. Je me concentre sur les choses que j’ai à faire et je profite vraiment de chaque moment, chaque jour, et chaque entraînement. Je vis le moment présent même si pour plusieurs athlètes, ce moment est considéré comme hors de l’ordinaire. Pour moi, il ne l’est pas. Il est ce qu’il est et je l’apprécie ainsi. »
Q. Comment gères-tu ton stress avant une compétition ?
R. « Je l’accepte et je l’accueille le plus calmement possible. Il fait partie de moi et de la situation, rien ne sert d’essayer de le faire partir. J’essaye au contraire de l’amener à participer positivement. En effet, je parle du stress comme s’il était un être humain. [Rires] J’avoue que je vois souvent le stress comme un personnage de film sens dessus dessous. »
Q. Raconte-nous un moment marquant où tu as appris un astuce spécifique en tant qu’athlète ?
R. « Il n’y a pas nécessairement de moment précis ou d’astuces spécifiques. Pour moi, chaque jour est une opportunité d’apprendre et de partager les apprentissages avec mon équipe. J’observe beaucoup, donc j’apprends énormément de mes observations lesquelles j’analyse par la suite, pour enfin les mettre en pratique. »
Q. Quel enchaînement ou mouvement aimes-tu le plus dans ton sport ?
R. « J’aime la boxe parce que c’est un sport intense autant physiquement que mentalement. J’aime bien les combinaisons où je termine avec un coup de puissance (crochet ou coup de poing descendant). Pourquoi? Ça peut paraître un peu intense, mais c’est de ressentir l’impact et l’effet de la force que je suis capable de déployer. »
Q. Qu’aimes-tu manger avant ou après une compétition et pourquoi ?
R. « J’aime vraiment la nourriture en général, alors je n’ai pas de fringales particulières. Mon plan alimentaire est important pour moi, avant une compétition, mais aussi après celle-ci. Il ne s’agit pas de me restreindre, mais simplement d’avoir une structure. J’ai un faible pour le poulet portugais avant ou après une compétition, c’est la portion qui change. [Rires]. »