À 100 jours des Jeux olympiques de Paris!

16 avril 2024

À 100 JOURS DES JEUX OLYMPIQUES DE PARIS :

L’INS QUÉBEC PLUS QUE JAMAIS AU SERVICE DES ATHLÈTES

En temps normal, l’Institut national du sport du Québec serait en train de poursuivre ses activités de façon régulière afin d’accompagner les athlètes dans leur préparation pour les Jeux olympiques. Mais, l’incendie survenu au Parc olympique le 21 mars dernier est venu bousculer l’ordre des choses. Fidèle à son habitude, l’Institut national du sport du Québec (INS Québec) a réagi rapidement en réorganisant ses services afin de réduire au minimum les répercussions de la situation sur les athlètes. Plusieurs questions se posent : est-ce que l’Institut continue d’accompagner les athlètes? Qu’en est-il des solutions scientifiques qui font souvent la différence entre les médaillés et les autres compétiteurs? Et les rendez-vous médicaux?

Puisqu’aujourd’hui le 16 mars, le compte à rebours des 100 jours avant le début des Jeux olympiques de Paris est officiellement lancé, profitons de l’occasion pour brosser le portrait de la situation de l’INS Québec et pour répondre à toutes ces questions!

La clinique médicale

La clinique médicale de l’INS Québec continue d’assurer ses services de manière remarquable malgré les défis posés par la fermeture du Complexe. La relocalisation rapide de la clinique au Parc olympique a permis de reprendre les activités dès le lundi suivant l’incident.

Un coin de réadaptation a été aménagé à la clinique temporaire.

« Les médecins et les thérapeutes ont conservé la majorité de leurs rendez-vous. Nous avons pu mettre la main sur du matériel, notamment des tables de traitement, des appareils ultrasons et des simulateurs musculaires et nous en avons commandé du nouveau pour maintenir des soins de qualité et de haut niveau. Nous nous adaptons à l’environnement afin de continuer d’offrir l’ensemble de nos services, soit la réadaptation en physiothérapie et en thérapie du sport, la massothérapie, les services médicaux, la psychologie sportive et la nutrition sportive », explique Jennifer Cottin, Gestionnaire des Services médico-sportifs.

Des tables de traitement à la clinique temporaire.

Prochainement, la clinique médicale sera en mesure d’offrir une gamme quasi complète de services grâce au partenariat avec l’École d’optométrie de l’Université de Montréal au sein de la clinique des commotions cérébrales. Cette collaboration va permettre à l’INS Québec d’utiliser leurs nouvelles installations universitaires pour différents services, comme les évaluations post-commotion, les évaluations présaison et les examens en neuro-optométrie spécifiques aux commotions cérébrales.

La préparation physique

Du côté des préparateurs physiques, les experts se déplacent sur les différents sites où les groupes d’entraînement ont été relocalisés. La préparation physique se fait donc là où il y a le plateau technique sportif.

Alain Delorme, Chef de la préparation physique, est catégorique : les objectifs de développement physique de l’athlète ne changent pas.

« Ma gang est engagée. Oui, ça demande beaucoup plus d’adaptation et de créativité, car on n’est plus dans notre zone de confort qu’était le gymnase de l’Institut. Mais on veut s’assurer que la qualité de nos services n’est pas mise en péril par la situation » affirme-t-il.

Il parle donc plutôt de continuité de l’accompagnement. « Maintenant qu’on a réussi, pour la plupart des groupes d’entraînement, à recréer le climat d’excellence, on s’assure que chaque athlète est bien accompagné pour continuer de progresser. Je n’ai pas senti de recul dans le désir de dépassement de soi de qui que ce soit » souligne Alain Delorme.

Les services scientifiques

Le Complexe de l’INS Québec est doté de plusieurs équipements d’analyse qui permettent aux scientifiques d’offrir une multitude de services servant à la prévention des blessures, au suivi de l’entraînement et à l’amélioration de la performance des athlètes. Depuis sa fermeture, les scientifiques doivent eux aussi s’adapter et se déplacer vers les différents sites d’entraînement des groupes.

« Nous visons toujours le même niveau d’excellence. Nous avons été en mesure de recréer des plateaux d’évaluation sur les nouveaux sites d’entraînement, par exemple en nous dotant de plateformes de force, que nous utilisons pour évaluer certaines composantes de la fatigue. Nous avons toujours eu comme vision d’être le plus mobile possible avec notre équipement pour être plus agile lorsqu’on accompagne les athlètes sur la route. Cette approche a facilité les choses dans notre réorganisation, » explique François Bieuzen, Directeur des Sciences du sport.

De plus, l’équipe de l’INS Québec aménagera sous peu un laboratoire de performance près de la clinique médicale temporaire.

« Cet espace servira notamment à reprendre les tests physiologiques. Il y aura aussi une salle pour la vision sportive et une salle pour la préparation mentale. L’espace pourra aussi servir à la réathlétisation des athlètes qui en sont au début du processus et qui ont besoin d’être à proximité de la clinique médicale. Notre équipe de stagiaires pourra également y venir pour continuer les nombreux projets de recherche qui se poursuivent malgré tout, » ajoute-t-il.

 

Un point qui a été soulevé par les trois intervenants, c’est la précieuse collaboration de toute la communauté. Les partenaires sportifs et du milieu de la haute performance, dont le Comité olympique canadien, le Réseau des instituts du sport olympique et paralympique du Canada (RISOPC) et Excellence sportive de Montréal, ont effectué un travail remarquable pour aider l’INS Québec à trouver des solutions, que ce soit par le prêt de matériel ou en facilitant l’accès à certains lieux, entre autres. Soulignons également l’étroite collaboration du Parc olympique. Ce soutien permet à l’Institut de poursuivre un accompagnement de qualité aux athlètes qui se préparent pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.