L’heure du bilan pour Roger Archambault

7 janvier 2021

Roger Archambault (à l’extrême droite) est en compagnie du P.-D.G. de l’INS Québec, Gaëtan Robitaille, et des athlètes Lex Albrecht (cyclisme) et Charlie Bilodeau (patinage artistique) lors d’un événement au profit du Fonds d’excellence de l’Institut à l’automne 2019.

L’HEURE DU BILAN POUR ROGER ARCHAMBAULT

Au moment où il s’apprête à rejoindre le Service des sports interuniversitaires de l’Université d’Ottawa, Roger Archambault, Vice-président, Services de performance, revient sur son passage à l’INS Québec. Une belle aventure qui aura duré 19 mois et qui prend fin le 8 janvier.

Arrivé en juin 2019, Roger Archambault connaissait déjà bien l’environnement puisque ses fonctions de directeur de haute performance à Water-polo Canada (2014-2016) l’avaient amené à travailler avec l’INS Québec à la mise en place de services pour les équipes nationales basées au Complexe de l’Institut. Il a donc pu constater l’évolution rapide de l’organisation : « Ce qui m’a frappé le plus en arrivant en poste, c’est à quel point la structure avait grandi ».

Un rôle à jouer dans la restructuration

C’est d’ailleurs cette évolution rapide de l’Institut qui a constitué un des défis de son mandat. « Nous avons fait un grand exercice de réorganisation du travail. C’est, selon moi, ce qui a le plus marqué mon passage à l’INS Québec. Nous sommes devenus plus efficients dans la livraison des services aux sports résidents et nous remplissons mieux le mandat de développement de l’excellence confié par le ministère de l’Éducation. » Cette nouvelle structure assure une meilleure livraison des services aux athlètes d’excellence, aux fédérations provinciales, aux centres régionaux d’entraînement multisports et aux centres d’entraînement unisports. « Ce réseau est exceptionnel et il portera ses fruits à long terme. Les pays qui dominent sur la scène internationale ont tous des plans de cheminement vers l’excellence. »

L’importance de l’approche scientifique et de la recherche

Roger Archambault a aussi appris pendant son passage à l’INS Québec. « J’ai mieux compris l’importance d’une approche scientifique et de la recherche en sciences du sport. J’ai pu constater à quel point les nombreux projets de recherches ainsi que les relations avec les universités amenaient des bénéfices aux athlètes québécois et avaient un impact direct sur les performances. Si on veut faire avancer les choses dans le sport de haut niveau, une approche scientifique est essentielle. »

Davantage de services en nutrition et en santé mentale

Parmi les projets auxquels il a contribué, le Vice-président, Services de performance, nomme entre autres le laboratoire de performance mentale qui devrait voir le jour bientôt. « Ce laboratoire permettra d’être plus proactifs en performance mentale et de proposer des services mieux adaptés aux athlètes et équipes sportives. On ne sépare pas performance mentale et santé mentale puisqu’il s’agit d’un continuum dans notre approche. Si nous outillons bien les athlètes en performance mental, et cela tôt durant leur cheminement vers l’excellence, ils seront mieux équipés pour la longue route devant eux, ce qui nous aidera dans la prévention de problèmes en santé mentale. »

Un autre projet qui s’inscrit dans la volonté de l’INS Québec d’être à la fine pointe : l’acquisition d’un scanneur Dexa (absorptiométrie biphotonique à rayons X), un appareil qui recueille des informations précises sur la composition corporelle, incluant la densité osseuse. « Le Dexa permet un meilleur déploiement de l’offre de service en nutrition et de mieux mesurer les effets des interventions des spécialistes, que ce soit en nutrition, en préparation physique ou en physiothérapie pour donner quelques exemples. »

Un autre projet cher à Roger Archambault est la création de tables de concertation provinciales dirigées par des spécialistes de l’INS Québec. « Ces occasions d’échanges et de partage des connaissances dans différents domaines des sciences du sport permettent de mieux accompagner les athlètes et entraîneurs dans les différentes étapes du cheminement vers l’excellence. »

L’impact de la pandémie de la COVID-19

La pandémie de la COVID-19 a évidemment constitué un grand défi. « C’était de l’inconnu pour tout le monde et l’incertitude était constante », explique Roger Archambault. Toutefois dans ce contexte difficile, l’INS Québec a réussi ce qu’il qualifie d’un coup de circuit avec la mise en place d’une équipe de crise multidisciplinaire aguerrie, de bonnes communications et une coopération inégalée jusque-là avec les partenaires sportifs. « Les échanges avec les autres Instituts canadiens du sport se sont multipliés et ont amené une capacité de concertation et de coopération qui a permis de développer des projets nationaux, notamment en santé mentale. »

Un environnement d’excellence unique à l’INS Québec

À travers son parcours professionnel de plus de 30 ans dans le sport de haut niveau, Roger Archambault a constaté une chose commune à tous les organismes sportifs : pour réussir et perdurer, il faut être passionné. Celui qui demeurera dans le sport d’excellence sait donc qu’il retrouvera sur sa route d’autres beaux groupes de personnes intenses et passionnées.

Toutefois, selon lui, certaines caractéristiques sont propres à l’INS Québec. « J’avais l’occasion de travailler quotidiennement avec des gens qui sont les meilleurs de leur domaine, des scientifiques avec des doctorats, des gens accomplis d’horizon divers. Évidemment, ce type d’expertise ne se retrouve pas dans tous les milieux. »

Il y a aussi l’environnement tout à fait unique du Complexe de l’Institut qui lui manquera. « Quand tu te promènes dans ces installations magnifiques, tu vois à l’entraînement des athlètes qui sont parmi les meilleurs au monde ainsi que des entraîneurs et des directeurs de haute performance qui ont une expertise incroyable. Il y a très peu d’endroits en Amérique du Nord où l’on retrouve une telle concentration d’excellence sportive. »

Roger Archambault quitte l’INS Québec afin de retourner au Service des sports interuniversitaires de l’Université d’Ottawa où il occupera de nouveau le poste de Directeur adjoint, haute performance. Dans ses fonctions (qu’il a déjà occupées de 2015 à 2019), il supervisera les différents programmes des Gee-Gees, qu’il s’agisse des équipes interuniversitaires, des clubs interuniversitaires ou des clubs compétitifs.