Myriam Paquette récipiendaire du prix Jeune chercheur lors du congrès SPIN

26 octobre 2020

Myriam Paquette récipiendaire du prix Jeune chercheur lors du congrès SPIN

La physiologiste de l’exercice de l’INS Québec Myriam Paquette a reçu le Prix jeune chercheur pour sa présentation « Effet de deux types d’entraînement par intervalles sur l’oxygénation musculaire et la performance en kayak de vitesse ». Ce prix a été décerné dans le cadre du Sommet du SPort et de l’INnovation (SPIN) d’À nous le podium, qui s’est déroulé de façon virtuelle du 21 au 23 octobre. Ce congrès annuel, qui en était à sa 15e édition, est le symposium canadien d’avant-garde de perfectionnement et de réseautage des professionnels dans les sphères des sciences appliquées du sport, de la médecine du sport et de l’innovation.

D’abord sélectionnée parmi les finalistes par un jury, la doctorante a été invitée à présenter le résumé de son projet de recherche aux participants du SPIN. « Comme les présentations se sont déroulées en ligne et que je ne pouvais donc pas voir les réactions des gens, c’était difficile de juger de l’intérêt suscité par mon résumé de recherche. » C’est à l’issus du vote des participants que la présentation de Myriam Paquette été récompensée. « J’ai reçu plusieurs commentaires très positifs et des messages de félicitations. Ça m’a fait vraiment plaisir! »

Le directeur, sciences du sport de l’INS Québec, Guy Thibault est impressionné par le travail de Myriam Paquette : « Tant innover pour faire avancer les méthodes d’entraînement, on ne voit jamais cela si tôt dans une carrière. Myriam brise les codes en mettant en avant des concepts qui élèvent les standards. J’espère que des scientifiques chevronnés voudront s’inspirer de ses travaux édifiants. Myriam est une source de fierté pour toute l’équipe de l’INS Québec! »

Pour être admissibles au Prix jeune chercheur, les scientifiques soumettant un résumé de projet de recherche doivent être aux études ou être récemment diplômés. Pour sa part, Myriam Paquette complétera dans les prochains mois son doctorat à l’Université Laval. Le résumé de projet de recherche présenté au SPIN est directement lié à sa thèse de doctorat qui est sous la direction de François Billaut et la codirection de François Bieuzen.

Celle qui a été athlète sur les circuits universitaire et national de ski de fond s’est tout d’abord inscrite au baccalauréat en kinésiologie dans le but de faire la promotion des bienfaits de l’activité physique. « Je me souviens, en secondaire 5, j’ai fait un projet à propos de l’effet du sport sur la concentration et les résultats scolaires. J’ai compris que le sport m’aidait beaucoup et j’ai voulu devenir kinésiologue. Puis, pendant mon parcours universitaire, j’ai fait des stages et des cours en performances sportives. Ce qui m’intéressait alors davantage, c’était de comprendre les effets des différents types d’entraînement. »

Après ses études à la maîtrise, elle soumet sa candidature pour un poste de physiologiste à l’INS Québec. « Avant d’entendre parler de cette offre, je ne savais même pas que ça existait un emploi de physiologiste, mais j’ai tout de suite compris que c’était exactement ça que je voulais faire dans la vie. » Plusieurs scientifiques détenant un doctorat soumettent leur candidature pour le poste et la sienne n’est pas retenue. « Le directeur scientifique m’a tout de même contacté et il m’a proposé un contrat de stage si je désirais commencer un doctorat. » Elle accepte le défi et joint l’équipe de l’Institut national du sport du Québec.

À son arrivée à Montréal, elle travaille avec l’équipe de kayak et voit l’opportunité de faire un projet de recherche qui permettrait de répondre à certaines questions à propos de l’entraînement de ces athlètes et d’aider à une préparation plus spécifique à ce sport. « Les kayakistes s’entraînaient comme n’importe quels athlètes d’endurance. En discutant avec l’entraîneur et avec mon directeur de thèse, nous avons identifié des questions auxquelles il était pertinent de répondre : Quels étaient les déterminants de la performance en kayak? Est-ce que l’augmentation de la capacité maximale d’oxygène fait une différente? Puisque ce sport utilise surtout le haut du corps et que la demande de débit cardiaque centrale est moins grande, est-ce que les kayakistes devraient s’entraîner différemment des autres athlètes d’endurance? » C’est entre autres sur ces questions qu’elle se penche dans son projet de recherche.

Aujourd’hui, dans le cadre de son travail à l’INS Québec, elle œuvre principalement auprès des équipes de paracyclisme et de paranatation. « Mon rôle m’amène à assurer le suivi des athlètes, à effectuer les tests physiologiques et à conseiller les entraîneurs sur la planification de l’entraînement. Je suis directement sur le terrain et je fais de l’accompagnement scientifique. Le plus important est de développer une relation de confiance avec l’équipe sportive. Il faut être à l’écoute et proposer des choses en lien avec les préoccupations des entraîneurs et athlètes avec qui nous travaillons. La priorité doit toujours être l’athlète ou l’équipe sportive devant nous ».

Myriam Paquette entend poursuivre sa carrière auprès des athlètes de haut niveau. « Mon objectif est de continuer d’accompagner les équipes sportives tout en faisant de la recherche appliquée. Je veux contribuer à faire avancer les connaissances, particulièrement à propos des sports paralympiques sur lesquels il existe à ce jour peu de recherches. »

La scientifique sera sans aucun doute un atout pour tous les groupes d’entraînement qui croiseront son parcours professionnel.