Semaine nationale des entraîneurs : L’entraîneur de boccia Mario Delisle redonne au suivant

24 septembre 2020

SEMAINE NATIONALE DES ENTRAÎNEURS : L’ENTRAÎNEUR DE BOCCIA MARIO DELISLE REDONNE AU SUIVANT

Dans le cadre de la Semaine nationale des entraîneurs, l’INS Québec a demandé à des entraîneurs de nous faire découvrir les mentors et entraîneurs qui les ont inspirés et influencés.
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MARIO DELISLE, ENTRAÎNEUR EN CHEF DE BOCCIA CANADA

Mario Delisle est arrivé dans le sport paralympique par hasard. Après des études en éducation physique, il sait qu’il désire travailler avec des clientèles atypiques.
« Mes stages m’avaient permis de constater que j’aimais mieux travailler avec des clientèles âgées, en déficience intellectuelle ou ayant un handicap
physique », raconte celui qui fait ses débuts professionnels dans le boccia en 1993.

Le boccia était très peu connue à l’époque. Delisle a contribué au développement de ce sport au Québec en mettant en place un circuit de compétitions et en faisant connaître le sport. « Quand j’ai commencé, je pensais simplement à recruter des athlètes pour les occuper. Puis nous avons vu des améliorations. Au bout de quelques années, nous avions des athlètes de haut niveau », raconte celui qui est entraîneur en chef de Boccia Canada. Une fois la structure du sport en place, il se concentre alors sur le rôle d’entraîneur et développe ses compétences.

S’il a choisi de poursuivre des études universitaires dans le domaine du sport, et éventuellement de devenir entraîneur, c’est en grande partie en raison de son passé de sportif. « J’ai rencontré des entraîneurs qui m’ont allumé sur le sport et qui m’ont permis de voir que j’aimerais faire ça dans la vie », raconte celui qui a joué au hockey de 5 à 18 ans.

Jeune joueur, vers l’âge de 14 ans, il croise la route d’un entraîneur qui marquera sa vision de ce rôle. « C’était un entraîneur qui nous écoutait et discutait avec nous. Il prenait le temps de nous parler individuellement et de nous poser des questions. Auparavant, mes entraîneurs étaient plutôt axés seulement sur la performance. Avec lui, j’ai compris que c’était quelque chose que moi aussi je pourrais faire. J’ai compris qu’il y avait aussi cet aspect-là dans le rôle d’entraîneur », se souvient-il.

Quelques années plus tard, un autre entraîneur de hockey lui rappellera l’importance de s’amuser. « Alors que j’avais un peu délaissé le circuit compétitif de haut niveau, j’ai eu un entraîneur pour qui le plaisir était au centre de ce qu’il faisait. Je ne crois pas avoir beaucoup amélioré mes compétences techniques pendant la saison, dit-il en riant, mais c’était vraiment agréable et ça demeure parmi mes plus beaux souvenirs de sport. Être ensemble toute l’équipe, le soutien, les encouragements et la bonne humeur de l’entraîneur, ça a été une année marquante. »

Aujourd’hui, ce qui le motive dans son travail, c’est de soutenir les athlètes et de leur transmettre sa passion pour le sport. Même s’il n’est jamais bien loin des terrains de boccia, ses fonctions d’entraîneur en chef l’amènent davantage dans un rôle d’accompagnement des entraîneurs et de mentor. « Je n’aurais pas pu avoir cette carrière sans mon amour du sport en général et ma passion pour le boccia et les para-athlètes en particulier.

Après avoir été l’un des pionniers dans le développement du boccia au Québec, les dernières années ont été consacrées à la quête de performance. « Nous avons développé des athlètes qui ont eu des performances incroyables. Nous visons le podium à Tokyo », explique celui pour qui la notion de plaisir doit être compatible avec la haute performance.  « Le désir de réussir est propre à tous athlète et entraîneur de haut niveau. »

Passionné, avec une attitude positive et toujours à l’écoute, Mario Delisle croit qu’il y a un lien direct entre les entraîneurs qu’il a eu jeune et l’entraîneur qu’il est devenu.

Le sport paralympique compte aujourd’hui en Mario Delisle un entraîneur qui redonne au suivant ce que les entraîneurs qui ont croisé son chemin lui ont apporté.